L’Inpg et ses partenaires s’évertuent à identifier des secteurs porteurs d’emploi et à élaborer un plan de formation aux métiers du pétrole et du gaz. Dans cette dynamique, son directeur, Aguibou Ba, compte axer les formations sur les besoins de l’industrie.

Axer les formations sur les besoins de l’industrie : C’est la recommandation du directeur de l’Institut national du pétrole et du gaz (Inpg). «La clé est vraiment de faire une analyse des besoins de l’industrie, définir les différents profils et les métiers ciblés et enfin élaborer les formations professionnelles axées sur l’emploi», a fait savoir Aguibou Ba. Il s’exprimait hier à l’atelier sur l’identification des secteurs porteurs d’emploi et d’élaboration d’un plan de formation aux métiers du pétrole et des énergies. Pour booster l’employabilité des jeunes, le directeur de l’Inpg compte mettre l’accent sur les formations professionnelles plus courtes qui permettront d’avoir des techniciens, des opérateurs. Pour ce faire, son institut va faire preuve de créativité et recourir à des professionnels expérimentés dans ce domaine pour former les jeunes. Cependant, rassure M. Ba, il ne faut pas voir cette nécessité de formation comme un aspect limitant ou bloquant les professionnels qui ont appris dans le tas sans aucune formation académique. «Nous avons des professionnels du métier qui font la formation aussi bien en français qu’en langues locales et ce sera un succès», espère M. Ba.
«Il y a une niche pour former les jeunes sur la qualification, la certification, l’expérience dans le domaine du gaz. Il y a vraiment à faire», signale Franck Pliya. Le directeur de Technip énergies Sénégal informe qu’il n’est pas forcément nécessaire d’avoir le Baccalauréat pour prétendre à certaines formations sur les métiers du pétrole ou du gaz. «Il y a de la place pour la formation à des niveaux Bac ou en dessous du Bac dans ce domaine d’activités», rassura-t-il. Pour lui, l’employabilité des jeunes sénégalais disposant d’un niveau d’étude inférieur ou égale au Bac pourrait être favorisée grâce à une concertation entre les différentes parties prenantes du domaine.
C’est d’ailleurs dans cette dynamique qu’un projet pilote d’école de soudure se fera, en partenariat avec Inpg et d’autres partenaires. Cette formation de soudage va former 40 apprentis la première année et monter jusqu’à 80 ou 100 personnes les autres années. «On a constaté, lors de l’exécution du projet de la Sar, qu’il y a un manque de formation dans certains domaines comme l’électricité, l’instrumentation, le soudage et autres», dit M. Pliya. La formation commencera à partir de septembre prochain.
A ce jour, une cinquantaine de jeunes ingénieurs et techniciens de haut niveau sont en train d’être formés, en préparation de la phase de production du projet Sangomar.
D’après Sophie Gladima, ministre du Pétrole et du gaz, le président de la République compte organiser un Conseil présidentiel sur l’employabilité des jeunes.