Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) annonce une grève de 72 heures, à compter du mardi 24 juin prochain, pour exiger l’application effective du décret instituant une allocation spéciale de retraite au profit des enseignants-chercheurs et chercheurs titulaires, indique un communiqué parvenu à l’Aps. Le Saes dénonce «l’entêtement» du Fonds national de retraite (Fnr), qui refuse d’appliquer les dispositions, notamment relatives à la pension de réversion destinée aux ayants droit (veuves, veufs et orphelins) des enseignants-chercheurs décédés, rapporte le communiqué.
Le syndicat pointe également «la léthargie» du ministère de tutelle face à cette situation et au silence observé sur le préavis de grève déposé depuis le 13 janvier 2025, ajoute le texte. Ainsi, «le Saes décrète un arrêt de travail de trois jours, les mardi 24, mercredi 25 et jeudi 26 juin 2025», en se fondant sur le mandat donné au Bureau national par la Conférence nationale des sections tenue le 17 mai dernier à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Le syndicat appelle «ses membres à suspendre toutes les activités pédagogiques (cours, soutenances, délibérations), à s’abstenir de participer à toute réunion ou tâche administrative, et à suspendre les formations payantes». Le Bureau national du Saes appelle également «à une forte mobilisation afin de contraindre le Fnr à appliquer sans délai le décret en question, dans le respect de la mémoire et de la dignité des collègues disparus et de leurs familles», mentionne le texte.
Le Saes prévient qu’il pourrait aller plus loin, en appelant ses membres à boycotter la présidence des jurys du baccalauréat 2025, si «l’injustice infligée par le Fnr aux familles des défunts collègues persiste». Par ailleurs, les syndicalistes se félicitent de la signature par le président de la République et le Premier ministre du décret n° 2025-398 du 7 mars 2025, modifiant le décret n°2020-1788 du 23 septembre 2020 et portant création de ladite allocation spéciale.
En tout cas, le front social de la justice est aussi en ébullition. Car le Bureau exécutif national (Ben) du Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) et le Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Union nationale des travailleurs de la Justice (Untj) unissent leurs forces et décrètent une grève de 72 heures à compter de ce lundi. «Ce mot d’ordre fort s’inscrit dans le prolongement de notre lutte légitime pour la satisfaction intégrale des revendications portées de manière constante et responsable par le Sytjust et l’Untj, au nom de tous les travailleurs de la Justice», notent les deux syndicats.
Ils «appellent chaque agent, chaque militant, chaque travailleur de la Justice à rester mobilisé, solidaire et vigilant. Face à l’indifférence et au mépris, notre unité est notre force. La Justice ne se rend pas sans justice sociale ! La lutte continue et ne s’arrêtera qu’avec la victoire».