A cause de la grève du Pats des universités, ces dernières sont paralysées depuis le mois d’octobre. A Kaolack, les étudiants de l’Uvs sont très affectés par cette situation et menacent aussi d’aller en mouvement.Par Laity NDIAYE –

Les étudiants de l’Espace numérique ouvert (Eno) de Kaolack vivent mal la grève en cours des personnels administratifs, techniques et services de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs). Lors de leur point de presse tenu hier, ils ont menacé de «paralyser le système éducatif» pour se faire entendre. «Avant d’aller en grève, il (Ndlr : le personnel administratif, technique et service de l’Uvs) devait parler avec nous les étudiants, car nous allons payer seuls les pots cassés», a lancé le président des étudiants de l’Uvs, Ibou Amar. Les étudiants se disent être les seuls à subir les dommages collatéraux de cette suspension des activités du personnel administratif. «Et les conséquences sont multiples», insiste M. Amar. «L’une des conséquences de cette situation, c’est le retard dans les sélections des Masters. La promotion 6 (étudiants qui ont obtenu leur bac en 2018) attend jusqu’à présent sa sélection. Aussi, les examens sont interrompus. Les promos 8, 7 et 9 n’ont pas encore fait d’examens, ni de cours Td en présentiel ou pratiques», rappelle, entre autres, le président et porte-parole du jour des étudiants.

D’autre part, les étudiants de l’Eno de Kaolack en ont profité pour dénoncer les services actuels de paiement des bourses par transfert d’argent, qu’ils disent indisponibles dans les régions et désavantageux en raison des frais, selon eux, trop élevés. «Ils n’ont qu’à nous payer par Wave ou Orange money, c’est accessible et relativement peu coûteux», ajoute M. Amar.

Par ailleurs, ils demandent à l’Etat de meilleures conditions de prise en charge pour le grand nombre de nouveaux bacheliers «systématiquement» orientés dans les universités virtuelles.  «Sur cinquante nouveaux bacheliers, les 26 sont à envoyés à l’Uvs. Donc, il faut au moins des mesures d’accompagnement (disponibilité des Pc à temps, des modems, des Espaces numériques ouverts en bon état…)», enchaîne M. Amar.

Très remontés, les étudiants de l’Uvs de Kaolack menacent de durcir le ton. «Si cette grève ne prend pas fin d’ici 48h, nous allons paralyser tout l’enseignement supérieur, l’éducation nationale, voire même déclarer l’année blanche à l’Uvs», martèle Ibou Amar.

Il faut savoir que l’Intersyndicale des travailleurs des universités est en grève depuis octobre. Elle réclame une augmentation des salaires et la généralisation des indemnités de logement.
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