L’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte (Asrgmv) cherche à introduire au Sénégal des espèces de plantes de la sous-région ouest-africaine pour contribuer à la restauration des écosystèmes forestiers du pays, a indiqué mercredi son directeur général Haïdar El Ali. «Nous travaillons à mettre en place des oasis partout au Sénégal pour restaurer notre écosystème. Dans le nord de notre pays, la pluviométrie est trop faible. Nous voulons aller dans les vallées fossiles, amener l’eau dans des oasis et développer un système de palmiers-dattiers», a-t-il dit à l’Aps.
Haïdar El Ali participait à une opération de reverdissement du camp militaire de Kaolack (centre), en présence du commandant de la zone centre des Armées, Ousmane Aly Kane. Selon son directeur général, l’Asrgmv a déjà ramené «beaucoup de graines de la Mauritanie» pour aménager des oasis «dans lesquels on va faire pousser des palmiers-dattiers, pratiquer la culture maraîchère et celle fourragère», de concert avec des chercheurs.
De même travaille-t-elle «avec la Côte d’Ivoire pour les cocotiers» et «la Guinée pour le corossol». «Au Sénégal comme partout dans le monde, les écosystèmes sont menacés. Nous devons travailler à les restaurer», a dit le directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte.
Selon lui, l’agence est de plain-pied «dans la période de mûrissement de beaucoup de variétés de semences». «Je suis honoré que l’agence contribue au reverdissement de tous les camps militaires du Sénégal, parce que nous avons la volonté d’avoir un Sénégal vert», a ajouté Haïdar El Ali, estimant que «la rigueur du commandement» explique le choix de l’Asrgmv d’investir dans les camps militaires. «Nous sommes persuadés que les arbres vivront dans les cantonnements, camps et bases. Notre Armée est une Armée-Nation, et reverdir notre pays est un devoir national», a-t-il souligné.
Le Sénégal, selon Haïdar El Ali, a déjà réussi à conduire un projet de restauration des mangroves «en plantant près de 200 millions de plants de mangrove (…) sur 20 mille hectares». Or l’écosystème des mangroves «est très important pour le réchauffement climatique, le poisson, l’économie et le social», a-t-il fait valoir. Le directeur général de l’Asrgmv rappelle que «l’un des meilleurs programmes de restauration de la grande muraille verte» a été mis en œuvre en 2008 par les Armées du Sénégal et de la France. Selon Haïdar El Ali, ce site restauré par les Armées des deux pays, de concert avec l’Agence nationale de la reforestation et de la grande muraille verte, est «l’un des rares» pouvant se prévaloir d’un «taux de réussite de 60%».