Tankanto escale, ce village chef-lieu de commune, situé dans le département de Kolda, n’a pas un poste de santé digne de ce nom. Une difficulté qui étouffe la vie des populations aussi sans eau potable. Par Aladji BADJILANG –
Les populations du village de Tankanto escale plaident pour de meilleures conditions de vie. Dans ce village chef-lieu de commune, le seul poste de santé est dépourvu de tout. Pas de médicaments, vétusté des locaux, indisponibilité d’un infirmier-chef de poste : ce sont les signes de cette structure sanitaire destinée à prendre en charge la santé des populations locales et celles bissau-guinéennes. A en croire Mariama Diallo, habitante du village, «nous éprouvons beaucoup de difficultés à bénéficier de soins de santé». Elle ajoute que l’infirmière cheffe de poste n’est pas disponible pour assurer le fonctionnement de la structure à cause «de ses absences répétées». «Dans ce poste de santé, il y a toujours rupture de médicaments, notent Aby Diallo et Lamarana Barry, qui invitent l’Etat à voler au secours de ce poste de santé qui polarise 79 villages.» A en croire ces plaignants, les populations sont obligées de se rendre à Saré Yoba ou à Kolda pour se soigner. Distant de la ville de Kolda de 18 kilomètres seulement, le village de Tankanto escale est situé sur la Rn 6. D’ailleurs, dans ce village, le seul forage existant ne fournit plus d’eau aux habitants depuis plus de six ans. La panne d’un moteur empêche le fonctionnement du forage. Conséquence, les populations utilisent toujours l’eau des puits pour leurs différents besoins. Ces puits dont la profondeur est par endroits au-delà de 20 mètres, tarissent pour la plupart en saison sèche.
Face à ce calvaire, «Tankanto escale va mal», a dit Lamarana Barry. Ces populations disent ne pas sentir jusque-là les efforts de la nouvelle équipe municipale. D’après les personnes rencontrées et citées plus haut, les conditions de vie ne sont pas des meilleures dans ce village fort de plus de 500 âmes, avec une école élémentaire à cycle complet et un collège d’enseignement moyen général. D’ailleurs, dans ces différents temples du savoir, l’eau constitue un intrant pédagogique de taille. Aujourd’hui, les populations de cette contrée interpellent avec insistance, les autorités pour trouver des solutions à ces deux goulots d’étranglement qui étouffent la vie des habitants.
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