Le retour massif de nos compatriotes de Mauritanie, suite à l’application de son nouveau code de la pêche exigeant les pêcheurs sénégalais qui opéraient dans ses eaux territoriales à y débarquer leurs prises, a suscité un élan de solidarité républicain sans commune mesure ….
Après l’acte d’appui et d’accompagnement manifesté par le président de la République à l’endroit des 629 familles des pêcheurs de Saint-Louis rapatriés de Mauritanie, au mois de février dernier, ceux de Cayar, revenus dans les mêmes conditions qu’eux, attendent toujours d’être indemnisés.
On se rappelle qu’au mois de juin dernier à Saint-Louis, le chef de l’Etat a remis à chacun de ces pêcheurs, un chèque de deux millions de F Cfa et un moteur hors-bord, soit une enveloppe globale de 1 milliard 258 millions de F Cfa et 461 moteurs d’une valeur marchande de 770 millions de F Cfa.
Ce geste de solidarité du président de la République est d’une haute portée symbolique, en ce sens qu’il a honoré une promesse tenue. Le chef de l’Etat avait également promis d’indemniser des familles qui n’étaient pas encore recensées. Mais on voit bien que ce ne sont pas seulement les pêcheurs de Saint-Louis qui sont concernés par cette affaire indemnisation.
A Cayar, des familles entières, de jeunes gens qui, après avoir difficilement acquis des équipements complets de pêche qui coûtent cher, sont allés tenter leur chance dans ce pays voisin. Ils en sont revenus bredouilles, en y laissant tout ce qu’ils avaient comme matériel de travail. Du coup, ils se sont retrouvés dans une précarité sans précédent, sans ressources. Ces braves pêcheurs, au nom du principe de l’égalité, de la justice et de la transparence qui fondent l’équilibre d’une Nation, ont naturellement besoin d’être assistés.
C’est la raison pour laquelle nous invitons vivement le président de la République Macky Sall et le ministre de la Pêche M. Oumar Gueye, à indemniser, dans les meilleurs délais, les pêcheurs de Cayar revenus dans les mêmes circonstances que leurs compatriotes de Saint-Louis. Ces pêcheurs qui ont fini de se faire recenser depuis longtemps par le Service de pêche de ladite localité, attendent toujours de bénéficier de ce soutien de l’Etat pour pouvoir relancer leurs activités gelées depuis bientôt 9 mois.
Babou DIATTA
Professeur de Portugais au Lycée Malick Sy de Thiès
thelougoumba@hotmail.com