Dr Cheikh Tidiane Gadio a profité de l’ouverture de la 31e session extraordinaire du Comité interparlementaire (Cip) de l’Uemoa, pour plaider la levée des sanctions de la Cedeao contre le Mali.
Par Justin GOMIS

–   Les sanctions infligées au Mali par la Cedeao ont des répercussions économiques négatives au Sénégal, re­marque  Cheikh Tidiane Gadio, qui représentait hier le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, à l’ouverture de la 31e session du Comité interparlementaire de l’Uemoa qui se tient présentement dans la capitale sénégalaise.  «Nous sommes tous unanimes avec nos frères du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée que les changements anti constitutionnels ne sont pas la meilleure voie pour régler nos problèmes», soutient le parlementaire. De l’avis du 3e vice-président de l’Assemblée nationale,  il urge de lever ces sanctions en mettant l’accent sur les discussions en vue de trouver une sortie de crise. Car dit-il, «ces sanctions qui frappent le Mali nous font mal et font mal au Mali et nous bouleversent tous.   Avec la guerre contre le terrorisme, le Mali se trouve dans une situation très difficile». Dr Gadio estime que tous les problèmes que rencontre ce pays nécessite de trouver une solution dans le respect des institutions en tenant compte du respect du Peuple malien. D’après lui,  ce sont tous les pays de l’Uemoa qui souffrent, si le Mali souffre.  Donc, il faut  vite trouver un compromis pour sortir ce pays de cette crise.
Et pour une meilleure relation commerciale entre les pays de l’Uemoa,  le député est persuadé que  seule l’intégration  permet «de corriger l’étroitesse de nos marchés et de garantir la paix et la sécurité».  Et c’est dans ce sens  qu’il invite les pays membres de l’Uemoa  à fédérer leurs efforts en vue de trouver des solutions politiques durables et économiquement avantageuses pour le bien-être des populations. «Nous devons donc nous impliquer davantage dans le processus d’intégration de nos Etats, par des propositions de loi qui fassent évoluer vers une union des peuples et une véritable croissance économique au profit de ceux-ci», suggère-t-il. En tout cas, dans une logi­que d’aider les membres du Comité interparlementaire (Cip) de l’Uemoa à mieux se développer, les  échanges de cette 31e session extraordinaire vont porter sur «l’énergie, l’économie, les entreprises, le développement numérique, le partenariat public-privé au sein de la communauté».  A ce propos, assure Lucien Houngnibo, président du Cip de l’Uemoa, les communications relatives à ces différentes thématiques permettront aux représentants du peuple de mieux comprendre et de cerner les enjeux et de pouvoir interagir dans l’intérêt des populations. Mais également, à les aider à mieux appréhender les problématiques liées à ces différentes questions et ensemble, formuler des recommandations à l’endroit de la Commis­sion de l’Uemoa.
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