Le ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, Alioune Dionne, appelle à la rationalisation des dépenses dans le secteur de la microfinance. Rassuré par l’engagement de ses agents, M. Dionne note quelques améliorations : «Du point de vue de la structuration organisationnelle du service public, il y a beaucoup de choses à corriger.»Par Ousmane SOW –
Quelques jours après sa prise de fonction, le ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, Alioune Dionne, a effectué hier une série de visites dans les services relevant de son département. Visitant successivement le Fonds d’impulsion de la microfinance (Fimf), le Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (Promise), le Centre de recherche et de la documentation (Crd), la Plateforme d’appui au secteur privé et à la valorisation de la diaspora sénégalaise en Italie (Plasepri) et le Fonds national de la microfinance (Fonamif) pour voir avec les agents, les difficultés et contraintes de ces services respectifs.
Au terme de ces visites, le ministre, accompagné de son staff technique, a souligné l’importance de cette démarche, qui rentre dans le cadre des instructions du Président Faye. Il a précisé que ces visites visaient à établir une situation de référence permettant d’identifier les principaux obstacles et de formuler des projections pour l’avenir. «Pour les conditions de travail, nous avons pu voir qu’il y a beaucoup de dynamisme de la part des agents, malgré quelques contraintes que nous devrons lever, à savoir l’absence de synergie à l’interne, mais également à l’externe au plan sectoriel. Et c’est une première étape qui sera suivie d’une autre qui consiste à voir maintenant les acteurs, les parties prenantes notamment, les cibles du secteur de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire», a-t-il expliqué. Il poursuit : «Du point de vue de l’engagement des acteurs, nous sommes rassurés. Mais du point de vue de la structuration organisationnelle du service public, il y a beaucoup de choses à corriger. Et c’est à ce niveau que cet exercice a été important pour permettre d’établir les éléments de base à tout remettre au président de la République à travers le Premier ministre qui est l’autorité.»
Evoquant les contraintes budgétaires, le successeur de Victorine Anquediche Ndeye a affirmé que le nouveau gouvernement était attentif à ces aspects. «Les contraintes sont souvent liées, en tout cas pour l’essentiel, à l’amélioration des conditions de travail. Et à ce niveau, je dois affirmer que les autorités sont très regardantes sur ces aspects. Et il s’agit juste de rationaliser un peu les dépenses et mettre les travailleurs dans de bonnes conditions pour avoir des résultats», a-t-il déclaré.
Cependant, cette démarche de rationalisation des dépenses et d’amélioration des conditions de travail s’inscrit dans une volonté de dynamiser le secteur de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire pour le développement économique et social du pays. «Et c’est un engagement que je prends personnellement à mon niveau, comme nous l’a exigé le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko», précise Alioune Dionne.