La pandémie liée au Covid 19 et les inondations dans la banlieue de Dakar en septembre 2020, avaient fait vivre le martyre aux populations, notamment celles de Keur Massar.
Suite à cette période vécue avec de grandes difficultés par les populations et les promesses fermes de l’Etat du Sénégal à travers ses représentants que le supplice jadis traversé par les habitants de la banlieue ne se réitérerait plus, l’espoir semblait être permis pour cet hivernage 2021.
Hélas, dès les premières gouttes de pluie, tous les espoirs s’évaporèrent et laissèrent place aux inondations habituelles et à leur lot de souffrances.
Le spectacle désolant des femmes désemparées et des pères de famille réduits à l’impuissance devant la montée des eaux déferlantes est une atteinte à la dignité humaine.
Des autorités responsables auraient pris toutes les dispositions nécessaires afin que pareille calamité ne se répète plus.
Nul ne peut comprendre qu’un tel calvaire se soit produit l’année précédente après les pluies du 5 et 6 septembre 2020 et que onze mois plus tard, l’on se retrouve avec le même désolant spectacle de maisons et de routes envahies par les eaux, de familles déplacées, de milliers d’hommes et de femmes mis dans la précarité.
La responsabilité des autorités étatiques est engagée au premier chef et les habitants de Keur Massar et de la banlieue exigent des réponses.
Les populations exigent une réponse immédiate de l’Etat du Sénégal combinée à la mise en place d’une solution structurelle qui réglera définitivement le problème des inondations. La souffrance n’a que trop duré.
L’Etat doit en urgence :
1. doter tous les quartiers sous les eaux de pompes de grande capacité et en quantité suffisante pour rapidement évacuer les eaux de pluie. La saison des pluies n’a pas encore pris fin.
2. mettre en place un plan d’assistance à toutes les familles sous les eaux ainsi que les familles sinistrées et qui font face à d’énormes difficultés matérielles et financières pour leur permettre d’assurer leur survie quotidienne.
3. finaliser le plus rapidement possible les interconnexions entre les bassins et fournir des délais précis de réalisation. Des bassins construits isolément ne peuvent régler le problème d’évacuation des eaux.
4. associer les délégués et représentants des quartiers de Keur Massar au suivi et contrôle des travaux. Il n’est pas crédible de vouloir régler le problème de Keur Massar et de la banlieue en excluant du processus les populations et leurs représentants.
Avec tous les milliards dépensés dans le cadre du programme décennal de lutte contre les inondations, notamment dans sa composante Progep (Projet de gestion des eaux pluviales), les habitants de la localité n’attendent pas moins de l’Etat du Sénégal.
Alioune Badara SECK
Leader de la coalition Taxawu Keur Massar Jotna