Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct), et ses collaborateurs ont reçu hier en audition,  Mme Silvia Danailov, représentante-résidente de l’Unicef, dans le cadre de sa quatrième session ordinaire présidée par la présidente Aminata Mbengue Ndia­ye et dont le thème porte sur «l’enregistrement et l’exploitation des faits d’état civil, un défi majeur pour le développement territorial». S’exprimant sur les difficultés relatives à l’enregistrement des enfants, Madame Silvia Danailov, représentante-résidente de l’Unicef, de camper le débat : «au Sénégal, un enfant sur cinq n’est pas enregistré à la naissance et cette situation porte atteinte aux droits des filles, des garçons à avoir accès à l’éducation, à la protection, à une identité légale», déclare la représentante de l’Unicef. Elle ajoute : «Certaines des recom­man­dations adressées au niveau central et au niveau décentralisé, par exemple la professionnalisation d’un corps d’officiels de l’état civil pour vraiment permettre la mise en œuvre des initiatives. Aussi, dans beaucoup d’endroits du pays, existent des coins d’état civil dans les centres de santé et nous voyons qu’il existe l’interopérabilité entre le système de santé et de l’état civil, permet l’augmentation très rapide des taux d’enregistrement des naissances.»

Président de la Commission 1 du Hcct, Mawloud Diakhaté explique les enjeux de cette rencontre : «Par le biais de l’enregistrement à l’état civil, le Hcct travaille à l’élaboration de bonnes pratiques pour permettre la montée en puissance des communes, des collectivités territoriales dans leur ensemble, pour prendre en charge les questions de développement parce que l’état civil fait partie du parcours de l’être humain, de sa naissance à son décès. Mais aussi pense à son bien-être, sa réalisation.»

Pour M. Diakhaté, le «premier palier reste effectivement l’enregistrement des naissances». Il insiste sur l’importance de «l’identification des personnes de 0 à 5 ans pour une meilleure prise en charge dans les objectifs de développement que sont la prise en charge au niveau de la santé, mais aussi l’éducation et la protection globalement de l’enfant».

Pour aider à régler la question, le Hcct a auditionné les acteurs principaux comme l’Agence de l’état civil, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, les collectivités territoriales, mais aussi des Ong comme Child Fund et l’Unicef. «Le Hcct a bien reçu le message porté par l’Unicef, analysé des projets qui sont en cours. Et nous avons trouvé des plages de convergence entre l’Unicef et le Hcct. Il existe désormais une convention que l’on va développer», ajoute M. Diakhaté.
ambodji@lequotidien.sn