Ousmane Sonko se considère désormais comme le «tuteur» du ministre Mansour Faye, «un majeur non émancipé». Le leader de Pastef autorise le maire de Saint-Louis à divulguer ses preuves attestant que l’audience entre eux a bien eu lieu.

«Diversion terminée : Game over ? Irresponsable, tel un majeur non émancipé, il a besoin d’autorisation pour poser le moindre acte. Et ça se dit ministre de la République !» Sur sa page Facebook, Ousmane Sonko n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour répondre au défi lancé par Mansour Faye qui attend son autorisation pour donner les preuves de leur supposé entretien. Quelques heures après le point de presse du ministre du Développement communautaire, le leader de Pastef a décidé de contrattaquer. «Si on m’avait de traité de menteur tout en me mettant au défi, j’aurais immédiatement sorti toutes les preuves contraires au lieu de pitoyables explications. Mansour, puisque je suis votre tuteur, je vous autorise immédiatement à publier, afficher, divulguer, partager… tout élément écrit, sonore, visuel à votre disposition», a-t-il écrit.
Le député, farouche opposant au régime, assimile le point de presse de Mansour Faye à un «cirque» qui ne visait «qu’à démontrer en définitive, qu’être beau-frère du Président est important dans une République. Quelle tristesse !» Par ailleurs, celui qui a été à la base d’un scandale impliquant l’ancien directeur des Domaines, Mamour Diallo, et portant sur 94 milliards, invite Mansour Faye à aller s’expliquer devant l’Ofnac. «Par respect pour le Sénégal, allez répondre à l’Ofnac de votre gestion ténébreuse de nos milliards. Vous avez beau essayer de faire diversion, tôt ou tard vous en rendrez compte ainsi que tout votre cartel au pouvoir», a prévenu M. Sonko actuellement en tournée à l’intérieur du pays dans le cadre des Vacances agricoles patriotiques. Le patron des Patriotes espère également que Président Macky Sall va assumer «le défi lancé et relevé de débattre avec nous du scandale de l’assainissement».
En outre, Ousmane Sonko dénonce dans le même post, ce qu’il qualifie de plan de relance économique «bidon, une crise économique et sociale» et des «scandales» dans le foncier, les marchés publics et dans la gestion des ressources naturelles.