RENTREE – Remise en état des structures éducatives, remplacement des abris provisoires, recrutement… : Les mesures des autorités pour un bon déroulement de l’année académique

Lors d’une réunion interministérielle tenue hier en prélude à la rentrée scolaire prévue le jeudi 3 octobre pour le personnel enseignant et administratif, et le 7 octobre pour les élèves, le gouvernement a annoncé une panoplie de mesures pour un bon déroulement de l’année académique. Il est donc prévu, entre autres, la remise en état des structures éducatives, le remplacement des abris provisoires, un plan de résorption du déficit du personnel enseignant et d’encadrement, la réforme des curricula et du système d’évaluation certificative (Cfee, Bfem, Bac).Par Dieynaba KANE –
Les autorités préparent la rentrée scolaire prévue le jeudi 3 octobre pour le personnel enseignant et administratif, et le 7 octobre pour les élèves. Dans cette perspective, le gouvernement a organisé une réunion interministérielle hier, au terme de laquelle des décisions ont été prises pour une bonne rentrée scolaire et un bon déroulement de l’année académique. Dans un document de la Primature sur cette réunion, il est indiqué que le ministre de l’Education nationale, en rapport avec ses collègues en charge de l’Intérieur, de l’Assainissement, de l’Environne-ment, des Collectivités territoriales, des Forces armées, «prendra les dispositions nécessaires pour une remise en état des structures éducatives affectées par l’hivernage et l’instauration d’une journée mensuelle de mobilisation citoyenne pour la propreté de tous les établissements et écoles du Sénégal». De même, il est annoncé que les dispositions nécessaires seront prises «pour l’accès des structures d’éducation à l’eau et à l’électricité». A ce titre, le Pm Ousmane Sonko a insisté «sur la nécessité de diligenter le branchement en électricité des Centres de formation professionnelle (Cfp) de Koki, Ndindi, Touba, Mboumba, Taïf et Thiempeng avant la rentrée». Instruction a été donnée au Men de procéder «à la structuration d’un programme innovant pour accélérer le remplacement intégral des abris provisoires, à travers un partenariat public-privé». Quant au ministre de la Formation professionnelle, il est chargé, avec les ministres de l’Economie, des Finances, des Collectivités territoriales, de «soumettre, au plus tard à fin mars 2025, un plan d’actions pour accélérer le programme de construction de centres de formation professionnelle». Sur ce point, le Pm soutient qu’une «attention particulière devra être accordée au modèle économique desdits centres». Lors de cette réunion, il a été aussi demandé à Moustapha Guirassy, en relation avec son collègue des Finances et du budget, «de soumettre, au plus tard en fin mars 2025, un plan d’actions pour la mise en œuvre d’un programme d’urgence de mise à niveau des infrastructures scolaires». Pour ce qui est du déficit en tables-bancs qui a été constaté, le gouvernement a décidé de procéder «à une dotation suffisante, au titre du budget 2025, pour la réhabilitation de 100 000 tables-bancs et l’acquisition de 70 275 tables-bancs neufs». Les dispositions nécessaires seront également prises pour «la mise en œuvre de la directive présidentielle relative au port obligatoire de l’uniforme scolaire à la rentrée 2024-2025». Ainsi, les concernés vont «veiller à la disponibilité des uniformes dans les délais requis». En outre, le Pm, qui veut «assurer les conditions d’une éducation inclusive, garantissant le libre accès de tous les enfants à l’école, sans distinction aucune, notamment sur le port vestimentaire», a demandé au ministre de l’Education nationale de «soumettre, au plus tard le 27 septembre 2024, un arrêté invitant les établissements scolaires à conformer leurs règlements intérieurs aux dispositions de la Constitution». Pour ce qui est de l’Enseignement supérieur, la tutelle est chargée de «veiller à la finalisation des chantiers en cours dans les campus pédagogiques et sociaux».
Un plan de résorption du déficit du personnel enseignant et d’encadrement en gestation
Lors de cette réunion, il a été aussi question de l’amélioration des conditions d’enseignement-apprentissage et de performance des élèves. Dans ce cadre, le ministre de l’Education nationale, en collaboration avec ceux en charge de la Fonction publique et du Travail, et en partenariat avec le Haut-conseil du dialogue social, va poursuivre «la redynamisation du dispositif du dialogue social, notamment sur les questions relatives aux décisionnaires, à l’accès au logement, aux actes d’avancement et à la formation continue diplômante». Le gouvernement prévoit également de mettre en œuvre «un plan de résorption du déficit du personnel enseignant et d’encadrement», ainsi les autorités concernées vont «étudier les modalités de satisfaction du besoin de recrutement complémentaire de 4527 enseignants et de 800 formateurs dans les centres de formation professionnelle». Dans la même dynamique, les modalités d’acquisition en quantité suffisante de matières d’œuvre et d’intrants pédagogiques vont être examinées. Les concernés se chargeront de veiller à une dotation budgétaire adéquate des centres de formation professionnelle. Pour un démarrage effectif des enseignements, le ministre des Collectivités territoriales prendra «les dispositions nécessaires pour la mise à disposition des écoles et établissements, par les maires et présidents de Conseil départemental, dès la rentrée, de fournitures scolaires et autres intrants pédagogiques nécessaires au bon démarrage des cours et au déroulement correct de l’année scolaire». Le gouvernement, en ce qui le concerne, veillera également «au transfert effectif des budgets de fonctionnement des écoles élémentaires publiques».
S’agissant de l’état civil et de la prise en charge des enfants vulnérables, il est prévu que le ministre de l’Education nationale, en rapport avec le ministre des Collectivités territoriales, procède «à la mise en œuvre d’actions nécessaires pour la prise en charge des questions liées à l’état civil». Le Men, avec son collègue chargé de l’Enseignement supérieur, va veiller à «une prise en charge adéquate de la question des candidats au Baccalauréat ayant des difficultés avec l’état civil». En outre, les autorités ont promis de prendre «les dispositions requises pour la prévention et la gestion des violences en milieu scolaire, et la protection des couches vulnérables». Concernant les cantines scolaires, instruction a été donnée à M. Guirassy, en rapport avec son collègue des Finances et du budget, de procéder «à une évaluation adéquate des crédits» qui leur sont destinés «pour faciliter le lancement et la mise en œuvre» de ce programme. Les nouvelles autorités, qui veulent que l’éducation inclusive soit une réalité, ont décidé de «déployer les moyens requis pour la mise en œuvre de la politique nationale d’éducation inclusive et la mise à niveau des infrastructures pour une prise en charge adéquate des élèves en situation de handicap».
Réforme des curricula et du système d’évaluation certificative (Cfee, Bfem, Bac)
Au-delà des mesures prises pour une bonne rentrée et un bon déroulement des enseignements, les autorités se sont aussi penchées, lors de cette réunion, sur les réformes dans ce secteur. Ainsi, le gouvernement annonce que «les ministres chargés de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, en rapport avec toutes les parties prenantes, engageront, dès cette année, la refonte profonde des curricula de l’Education et de la Formation, selon la vision du Projet». Cette vision, détaillent les services de la Primature, «est axée sur la souveraineté nationale, la promotion des valeurs et de la citoyenneté, de l’histoire authentique et des langues nationales, des sciences, des techniques et du numérique, de la sécurité routière, de l’éducation environnementale et du développement durable, l’introduction de l’anglais à l’élémentaire, ainsi que l’adéquation avec les besoins de production et du monde du travail». Il s’agira, selon le gouvernement, de «veiller, en ce qui concerne l’introduction de l’anglais, aussi bien pour la phase expérimentale que pour le déploiement, à l’élaboration d’une feuille de route précise et réaliste en veillant à l’égalité d’accès des apprenants». S’agissant des langues nationales, le bilan des initiatives en cours sera soumis au Premier ministre. Il est prévu que la réforme du système d’évaluation certificative (Cfee, Bfem, Bac) soit engagée dès cette année en lien avec la refonte des curricula.