Plus de 6 mille pieds d’acacia melifera vont être mis sous terre dans l’Anambé, au niveau du secteur G. Le groupe Agrobeydaré Sénégal, qui en est l’initiateur, a démarré les opérations ce samedi. Plusieurs dizaines de jeunes et des femmes ont été mobilisés dans les périmètres. Tidiane Diallo, le Pdg, dit vouloir contribuer à la régénération des espèces végétales dans la zone et surtout réduire la divagation des animaux, principale cause des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Car les espèces reboisées vont former des haies vives infranchissables pour le bétail.Par Abdoulaye FALL – 

Les conflits entre pasteurs et agriculteurs sont légion à cause de la divagation des animaux et le rétrécissement des couloirs de transhumance à cause des habitations et aussi des projets agricoles de grande envergure. Le groupe Agrobeydaré Sénégal dont les responsables avaient planté 5 mille pieds de plants de haies vives l’année dernière, au niveau du bassin de l’Anambé, ont décidé de dupliquer le geste.
Cette fois-ci, 6 mille plants ont été semés dans la zone rizicole de l’Anambé. Et c’est le secteur G qui est ciblé. Tidiane Diallo, Pdg d’Agrobeydaré Sénégal, explique ce geste pour participer à la régénération de l’espace agricole. «Nous ambitionnons d’y planter 6000 plants d’acacia melifera», assure-t-il. Ces espèces vont former une haie vive le long du tracé. «L’objectif est qu’à terme, on puisse mettre fin à la grande divagation du bétail dans l’espace. Chaque année, ce sont plusieurs plaintes qui sont enregistrées au niveau de la sous-préfecture de Saré Coly Sallé pour des faits de destruction de champs par le bétail», a relevé l’adjoint au sous-préfet de Saré Coly Sallé. «Et c’est pourquoi, ajoute le Pdg d’Agrobeydaré Sénégal, mon groupement a pris l’initiative de jalonner l’espace agricole de haies vives. Sur plusieurs kilomètres, il est planté des arbres qui forment une clôture le long de l’Anambé. Ce qui empêchera les animaux d’accéder aux plantations.»
«C’est une excellente initiative, s’est félicité l’adjoint au sous-préfet. Chaque année, des plaintes et récriminations à n’en plus finir que nous recevons du fait de la divagation des animaux. Aujourd’hui, avec le reboisement initié depuis quelques années par Agrobeydaré Sénégal, bientôt, l’accès dans l’Anambé ne sera plus possible pour le bétail.»
En écho, Amadou Sow assure que l’autre défi demeure le suivi des plants. M. Diallo rassure : «Sur les 5000 arbres plantés l’année dernière, plus de 60% ont survécu. Nous accordons une importance capitale au suivi. D’ailleurs, une équipe est constituée pour faire le suivi de tous les arbres plantés. Rassurez-vous, M. le sous-préfet, un suivi régulier sera accordé aux plants.»
Ibrahima Boiro, président du Conseil communal de la jeunesse, et Halimatou Mballo ont tous les deux promis de veiller au suivi des plants. «Ce qui se réalise actuellement est fait pour nous les riverains de l’Anambé. Non seulement les arbres protégeront contre la divagation des animaux, mais mieux, l’espace est délimité. Le suivi sera notre affaire», promet le jeune Boiro pour dissiper les appréhensions de l’autorité administrative.
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