#Thiès – Sécurité ferroviaire : Gco, Ics, Cfs et les maires arrêtent de fortes mesures d’urgence

Après les tumultes provoqués par un accident ferroviaire qui a fait un mort, les maires de la ville et des différentes communes (Est, Ouest, Nord), les directions générales des sociétés minières (Gco, Ics) et des Chemins de fer du Sénégal (Cfs), les délégués de quartier et d’autres acteurs institutionnels et techniques impliqués dans la gestion et la sécurisation des voies ferroviaires ont trouvé un consensus pour éviter d’éventuels accidents.Par Cheikh CAMARA –
Une rencontre sur la sécurité ferroviaire, tenue ce mercredi 9 mars 2025 suite au tragique accident ayant coûté la vie au jeune Pape Malick Niang, 8 ans, fauché par un train minier des Ics, a permis de tirer les leçons de ce drame, d’examiner les dispositifs actuels en matière de sécurité ferroviaire et de proposer des mesures concrètes pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Les maires de la ville et des différentes communes (Est, Ouest, Nord), les directions générales des sociétés minières (Gco, Ics) et des Chemins de fer du Sénégal (Cfs), les délégués de quartier et d’autres acteurs institutionnels et techniques impliqués dans la gestion et la sécurisation des voies ferroviaires se veulent unanimes sur le fait qu’«il nous faut agir tout de suite et maintenant». Dr Babacar Diop, maire de Thiès, évoque l’urgence de sécuriser la voie ferrée pour éviter les accidents ferroviaires récurrents. De fortes recommandations ont été prises à cette occasion pour trouver des pistes de solutions afin de renforcer la sécurité ferroviaire dans le périmètre communal. Selon l’édile de Thiès, ayant à ses côtes Ibrahima Bâ, Directeur général des Chemins de fer du Sénégal (Cfs), «plusieurs facteurs favorisent les accidents ferroviaires». En effet, le diagnostic montre qu’«une bonne partie de la voie ferrée n’est pas clôturée et ne dispose pas de grilles de protection». On relève également de «nombreux passages à niveau agréés dans les agglomérations, mais dépourvus de signal sonore, de signal lumineux ou de barrières». Dr Babacar Diop a déploré «les passages clandestins dans les zones à haut risque, source de manque de visibilité». Il y a, remarque-t-il, «une activité intense de commerce qui se développe aux environs de la voie ferrée». Pour y remédier, «des mesures seront prises pour libérer les emprises occupées par des Sénégalais», s’engagent les différents acteurs. Un plan de communication, accompagné d’actions de déguerpissement, sera élaboré pour sensibiliser les populations. Ibrahima Bâ, Dg des Chemins de fer du Sénégal (Cfs), a manifesté la volonté de l’Etat du Sénégal d’établir un niveau de sécurité optimale sur la voie ferrée. Pour réussir ce pari, il est d’avis que tous les acteurs doivent s’y engager. «Il est temps d’agir pour atténuer les risques», dira-t-il. Aussi, il est prévu de faire une visite de terrain avec les responsables des sociétés minières exploitantes, les élus locaux et autres acteurs pour décliner les actions à court terme. Un comité de pilotage et de suivi des recommandations sera mis en place. En attendant, un rapport détaillé sera remis au Gouverneur de la région de Thiès dans les dispositions de convoquer un Comité régional de développement (Crd) sur la sécurité ferroviaire.
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