Dans le cadre du classement des établissements d’hébergement touristique dans les régions de Dakar et Thiès, les experts de la Commission nationale a débuté hier la mission d’évaluation. Et c’est l’hôtel Pullman Teranga qui a ouvert le bal.
La Commission nationale de classement des établissements d’hébergement touristique a débuté hier sa mission d’évaluation des d’établissements d’hébergement touristique des régions de Dakar et Thiès, par l’hôtel Pullman Teranga. Cela, suite à la session de mise à niveau des référentiels à appliquer pour le classement, et l’adoption d’une grille d’évaluation simplifiée.
«L’ensemble des éléments sera apprécié par les membres de la commission en vue de proposer un classement répondant à la prétention catégorielle de l’hôtelier», a expliqué Moustapha Kane, Secrétaire général du Syndicat du patronat national du Sénégal.
Cet agencement va permettre de faire la typologie des établissements sur l’axe Dakar-Thiès. Le dernier classement date de cinq ans dans les mêmes régions de Dakar et de Thiès, mais les acteurs souhaitent son élargissement à l’échelle nationale. «Nous souhaitons faire le classement de l’ensemble des établissements touristiques au Sénégal en 2019», a promis Alioune Sarr. Selon le ministre du Tourisme et des transports aériens, ce classement est un avantage pour les hôtels en ce sens qu’il va permettre d’aligner l’offre touristique nationale sur les standards internationaux et mondiaux en la rendant attractive et visible dans le monde.
«A l’issue de ce classement, nous proposerons à ces établissements des mises à niveau à travers le crédit hôtelier et d’autres instruments pour les accompagner afin d’avoir la mise à niveau qui leur permet d’aligner leurs offres sur le plan international», a indiqué le nouveau ministre du Tourisme. Sur l’échiquier d’hébergement touristique mondial, le Sénégal est classé 111e par le Forum économique mondial. En 2017, le pays a accueilli 1 million 300 mille touristes qui ont généré 482 milliards de francs Cfa sur un marché mondial de 1400 milliards de dollars. «Nous avons moins de 1 milliard sur ce marché. Quand un pays est à la 111e position et en même temps capte moins de 1% du marché mondial touristique, cela veut dire tout simplement que le gouvernement, le secteur privé doivent se mobiliser pour lui permettre de capter sa part de dans ce marché très important», a appelé M. Sarr. Aussi faudra-t-il que l’ensemble des services s’aligne sur la qualité internationale.
«Nous allons travailler là-dessus et j’ai demandé que le crédit hôtelier avec le secteur privé puisse être orienté vers la mise à niveau de ces entreprises», a dit Alioune Sarr, qui a promis de discuter avec le chef de l’Etat pour renforcer la ligne de crédit à cette fin.
Selon le ministre, à partir de ce classement en cours, le pays pourra orienter sa politique de développement d’infrastructures touristiques. «Nous saurons combien de cinq, quatre, trois, deux étoiles nous avons et à partir de là nous allons déployer toute une stratégie pour mettre à niveau et donner à notre pays la place qui est la sienne dans l’espace touristique mondial et sous régional», a-t-il dit.