Le resserrement des dépenses, notamment celle des charges locatives, tient le chef de l’Etat à cœur pour son deuxième mandat. En réunion de Conseil de ministre hier, Macky Sall a demandé au gouvernement de réduire drastiquement les locations d’ici 2020. Il exige du Premier ministre «un cadre réglementaire portant sur les modalités d’abonnement, d’utilisation et de paiement des charges courantes de l’Administration», entre autres.

Le président de la République veut poursuivre la dynamique de réduction du train de vie de l’Etat. Invoquant hier, en réunion de Conseil des ministres, les résultats «satisfaisants concernant la rationalisation des charges locatives de l’Etat», le chef de l’Etat a «donné des instructions au gouvernement de réduire au strict minimum les locations à l’horizon 2020».
Au titre des charges courantes de l’Administration, notamment celles de l’eau, de l’électricité et du téléphone, note le communiqué, «il a invité le Premier ministre à lui proposer, au plus tard le 1er août 2019, un cadre réglementaire portant sur les modalités d’abonnement, d’utilisation et de paiement des charges courantes de l’Adminis­tration».
Sur le parc des véhicules administratifs, note le document, «le président de la République a requis du gouvernement un nouveau dispositif réglementaire sur les conditions d’acquisition, d’affectation, d’utilisation et de cession des véhicules administratifs ; non sans donner instruction au Premier ministre d’étudier la possibilité de remplacer les dotations budgétaires en carburant, entretien et réparation de véhicules par des indemnités représentatives».
Ce besoin de resserrement des charges est souvent pointé du doigt par les bailleurs de fonds, notamment le Fonds monétaire international (Fmi). Les fonctionnaires cette institution de Bretton woods profitent toujours des revues de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) du Fonds pour en exhorter le gouvernement. En effet, l’atteinte de certains objectifs budgétaires requiert ce genre de mesure forte. Et le président de la République semble en être conscient. Qui, au-delà de la réduction du train de vie de l’Etat, a abordé lors de cette réunion du Conseil des ministres, la question foncière. La ministre porte-parole du gouvernement, Mme Ndèye Tické Ndiaye, rapporte que «le chef de l’Etat, a dans le même élan, réaffirmé son attachement au recensement général du patrimoine foncier bâti et non bâti de l’Etat, de même que la réévaluation du portefeuille de l’Etat, en donnant instruction au Premier ministre de lui proposer, au 1er septembre 2019, une stratégie de valorisation et d’optimisation de ce patrimoine ; d’engager le processus de préparation d’une première loi de finances rectificative conforme aux nouvelles priorités de son mandat. Il a ainsi engagé le gouvernement à finaliser, dans les meilleurs délais, le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle pour le soumettre à l’Assemblée nationale avant juin 2019».
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