Utilisation des sachets plastiques : La fin d’une ère

Par Amadou MBODJI –
Le péril plastique compte ses derniers jours d’existence. Le ministre de l’Environnement annonce que la production des sachets plastiques sera définitivement arrêtée après avoir accordé à ceux qui s’activent dans ce milieu un temps pour trouver d’autres alternatives. D’ailleurs, des brigadiers de l’environnement seront mis en place pour lutter contre les différentes formes de pollution, à en croire le ministre qui dit que cela va davantage participer à renforcer la lutte contre le péril plastique pour mettre un terme à cette prolifération des sachets d’eau. «Dans les jours à venir, la direction de l’Environnement fera le nécessaire pour mettre un terme à la prolifération des sachets de manière générale. Que ce soit les sachets sortis de caisse ou les sachets d’eau. Nous allons mettre un terme à cette prolifération, à cette pollution par le plastique», se montre ferme M. Sall.
Le ministre a fait cette déclaration en marge de la Journée de l’arbre, célébrée hier, premier dimanche du mois d’août, comme d’habitude, sur l’ensemble du territoire national. Pour marquer cette journée, Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du développement durable, s’est rendu à la réserve naturelle de la grande Niayes de Pikine pour y présider une cérémonie et en a profité pour planter un arbre.
Le caïlcédrat est l’arbre choisi pour être le parrain de la 38ème édition de cette journée de l’arbre, instituée par décret depuis 1983. Le choix porté sur cette espèce pour magnifier cette journée est parti d’un constat, si l’on suit les explications du ministre. «Nous constatons que cet arbre est en train de disparaître. Chaque vie a une fin. Ces arbres ont atteint un certain âge, c’est la raison pour laquelle beaucoup d’entre eux sont en train de décliner. C’est pour nous l’occasion de redémarrer le reboisement pour régénérer cette espèce emblématique, importante pour notre écosystème», déclare le ministre de l’Environnement. «Le thème choisi pour cette 38ème édition, «La restauration des terres, source d’emplois et de sécurité alimentaire», est évocateur. «Il interpelle notre conscience, notre responsabilité individuelle et collective à considérer la terre productive comme la mère nourricière. Sans terre pas de vie, et sans vie pas d’avenir», déclare le ministre de l’Environnement qui souligne que «les circonstances actuelles particulières, marquées par la pandémie de Covid-19 dont le caractère zoonotique est avéré, invitent au rétablissement de l’harmonie dans notre relation avec la nature». «Malgré l’importance de leur contribution à l’économie mondiale, les experts s’accordent à affirmer qu’au moins 60% des services vitaux fournis aujourd’hui à l’homme par les écosystèmes se détériorent», avance le ministre Abdou Karim Sall. «Dans notre pays, la dégradation affecte 34% des terres et engendre la détérioration des systèmes de production agro-sylvo-pastoraux, tout en sapant les bases de la sécurité alimentaire et de la croissance économique», note le ministre. Avant de dire : «Ainsi, la quête d’un développement durable qui est au cœur de nos préoccupations ne saura être une réalité, en occultant les questions de la gestion durable des terres, de la diversité biologique et de la sécheresse». «D’importants efforts ont été déployés dans notre pays en faveur de la restauration des écosystèmes dégradés», fait remarquer le ministre de l’Environnement en citant «le renforcement du corpus juridique pour la réduction des pressions humaines sur les ressources forestières, la conservation et la valorisation de la diversité biologique, la lutte contre les feux de brousse et l’exploitation illicite du bois, la vulgarisation d’espèces forestières et agro-forestières résistantes aux changements climatiques, et la formation et sensibilisation des acteurs».
ambodji@lequotidien.sn