L’association Gune-Kolda et les acteurs de l’école élémentaire de Diaobé et du Collège d’enseignement moyen de Saré Maoundé Bothié (un quartier de la commune) ont inauguré, mardi, 6 salles de classe réhabilitées et 2 nouvellement construites, ainsi que de nouveaux blocs d’hygiène. L’association Gune a mobilisé à cet effet plus de 24 millions de francs Cfa, en partenariat avec la Fondation Gune Barcelona.Par Abdoulaye KAMARA

– Le personnel enseignant et l’administration de l’école élémentaire 1 de Diaobé, ainsi que ceux du nouveau Collège d’enseignement moyen (Cem) du quartier Saré Maoundé Bothié de cette ville du département de Vélingara n’ont pas caché leur joie de recevoir, hier mardi, les clés de nouvelles salles de classe et de nouveaux blocs d’hygiène des mains du président de l’association Gune-Kolda. Près de 1000 élèves de cet établissement scolaire de la Cité-marché de la région de Kolda peuvent suivre désormais des enseignements dans 6 classes réhabilitées, avec une rampe d’accès pour une éducation inclusive. Ils peuvent aussi utiliser des sanitaires dans des conditions de dignité et de salubrité garanties. Gune-Kolda y a aussi construit 1 bloc d’hygiène de 4 cabines avec toutes les installations électriques et de plomberie nécessaires, avec une rampe d’accès pour faciliter leur utilisation par des élèves à mobilité réduite. Le coût de ces infrastructures est de 12 464 000 F Cfa, selon le président de l’association Gune-Kolda, Bouraïma Diao, qui a indiqué que le partenaire financier se nomme Diusframi, démarché par la Fondation Gune-Barcelona.
Dans le nouveau collège d’enseignement du quartier Saré Maoundé Bothié, 2 salles de classe sont inaugurées. Une construite en fin d’année 2024, l’autre en début de vacances 2025, avec 1 bloc d’hygiène de 6 cabines. Toutes ces infrastructures ont coûté la somme de 24 849 000 F Cfa. Les partenaires financiers de ces constructions sont Fundacion Nuria Gracia et Fundacion Netri. Ce sont au total plus de 37 millions de F Cfa investis dans les bâtiments et les équipements que la Fondation Gune-Barcelona a pu décrocher de ses partenaires financiers basés en Espagne pour le bénéfice d’une éducation performante, équitable, sans violence et respectueuse des droits des enfants du Fouladou.
Comment est venue à l’association Gune-Kolda l’idée d’aider ces écoles à avoir un environnement physique attrayant ? Bouraïma Diao, son président, a renseigné : «Gune utilisait les salles de classe de l’école élémentaire de Diaobé pour abriter ses classes d’alphabétisation fonctionnelle. C’est ainsi que nous avons constaté leur insuffisance en nombre, leur dégradation et le manque de sanitaires. Nous avons ainsi cherché des financements pour les réhabiliter et construire des blocs d’hygiène.»
Dans ses projets, Gune, au courant de la présente année scolaire, va construire 1 salle de classe dans l’école élémentaire de Kabendou (dans la même commune) et réhabiliter, dans l’école élémentaire 1 de Diaobé, le bureau du directeur et 4 salles de classe qui seront dotées de 100 tables-bancs. C’est dire que Gune-Kolda est un partenaire sûr de l’école sénégalaise.

Des nuisances
sonores du marché de Diaobé
A travers ces investissements, Gune-Kolda cherche à booster les performances des élèves en améliorant leur environnement immédiat. Toutefois, cette intention a une féroce opposition : ce sont les étals, les cantines, les gargotes, les engins, les magasins qui jouxtent l’école 1 de Diaobé. Avec leur lot de nuisances sonores. Le directeur de l’école, Lamine Diémé, a déclaré : «Les efforts consentis par Gune dans cette école risquent de ne pas produire les résultats escomptés si rien n’est fait pour arrêter la pollution sonore qui hante l’école. Il y a du bruit partout, venant des cantines, des gargotes, de la Route nationale, de la fumée suffocante, de la musique. Les mardis et mercredis, jours de marché, l’accès à l’établissement est difficile. La devanture même de l’école est occupée par des étals anarchiques. Des élèves escaladent le mur pour entrer dans l’établissement. L’attention des élèves est perturbée par toutes ces nuisances sonores.»
La mesure étatique de désengorger les rues et lieux recevant du public n’est pas encore appliquée à Diaobé, en tout cas pas ressentie dans son école élémentaire qui accueille 1003 élèves avec une majorité de 525 filles. Pour le président de Gune-Kolda, Bouraïma Diao, «le désengorgement des alentours de cette école est une urgence. Chaque jour qui passe est un jour d’apprentissage perdu par les élèves. Parce que l’attention des élèves ne peut pas être sereine avec toute cette pollution sonore. La mairie et l’autorité administrative doivent agir très rapidement. Les sites de recasement existent pour cela : il y a les marchés de la Cedeao et du Mca qui peuvent accueillir tous ces commerçants qui occupent les alentours immédiats de l’école».
akamara@lequotidien.sn