«Bien avant le début du Ramadan, j’avais adopté une posture qui n’a jamais été mienne : me taire face aux attaques, calomnies, insultes et outrages. J’ai pris sur moi de leur laisser la totalité de mon champ de prédilection : les médias.
Peut-être qu’avec l’âge, la sagesse a commencé à prendre le dessus chez moi. Peut-être que le pauvre pécheur et croyant imparfait que je suis, prend conscience qu’en ce mois béni du calendrier musulman, il a encore plus de raisons de se taire face à des comportements de ce genre émanant de gens qui se disent bons croyants, se prévalent d’une «grande probité».
Peut-être que «l’homme en conflit avec la décence» et «l’adepte du langage ordurier» qu’ils dépeignent et dénigrent, leur a inoculé les maux qu’il traînerait, parce qu’il essaye d’être un être meilleur. Il n’est jamais trop tard pour essayer de changer.
Par contre, deux choses sont sûres : primo, je m’autorise ces quelques mots par politesse, car jusqu’ici vous êtes l’un des rares journalistes à prendre la peine de recueillir ma version ; secundo, le mauvais croyant que je suis, leur souhaite un bon jeûne et implore Dieu afin que dans sa miséricorde infinie, Il apaise leur cœur.»
Propos recueilli par Malick GAYE – mgaye@lequotidien.sn