Pour faire face au problème de l’emploi des jeunes, le Sudes soutient qu’il y a des «réformes fondamentales à opérer au niveau du système d’éducation et de formation pour l’adapter à la fois, aux réalités socio-culturelles et aux impératifs de développement économique et social». Dans un document, les membres de cette organisation font savoir que les mesures annoncées ont une portée limitée.
Les mesures annoncées par le président de la République pour trouver une solution au problème de l’emploi des jeunes ont une portée limitée. C’est l’avis du Sudes qui estime qu’il faut «des approches innovantes et efficaces pour des solutions structurelles à la problématique complexe de l’emploi des jeunes». Dans un document, les membres de cette organisation syndicale soutiennent qu’il faut des «réformes fondamentales à opérer au niveau du système d’éducation et de formation pour l’adapter à la fois, aux réalités socio-culturelles et aux impératifs de développement économique et social». Pour le Sudes, «il convient de s’engager résolument et méthodiquement dans l’application rigoureuse des recommandations de consensus national des Assises de l’éducation et de la formation et celles de la Cnaes mais aussi de l’Odd4». Dans ce cadre, le syndicat estime que «s’il y a une véritable volonté politique pour ce faire,  les ressources financières nécessaires pourraient être progressivement trouvées sur la base d’un financement innovent et endogène». D’après le Sudes, «ces réformes devront être traduites en termes plus clairs et précis». Dans ce cadre, les syndicalistes proposent «la création de toutes les conditions nécessaires pour l’émergence de ‘’l’Ecole de la réussite‘’ dans le cadre d’une éducation de base de qualité de 10 ans, obligatoire pour tous les jeunes sénégalais, la création en nombre suffisant, des structures d’accueil équipées de la Formation professionnelle et technique (Fpt) et le recrutement d’enseignants qualifiés, pour accueillir en 2023 au moins 30% des effectifs d’élèves sortant du cycle fondamental d’éducation de base». Autre proposition faite par le Sudes c’est «l’édification de l’université de développement, en sortant des sentiers battus sans lendemain, du fait de leur obsolescence, pour répondre véritablement aux besoins de transformation sociale et économique du pays». Dans le même registre, le Sudes souligne que «les exigences en personnel enseignant qualifié pour mener à bien les réformes du système d’éducation et de formation recommandées par les différentes concertations nationales sur ce secteur vital, permettraient d’offrir des dizaines de milliers d’emplois décents à des jeunes diplômés, notamment de l’enseignement supérieur».
Par ailleurs, les syndicalistes continuent de condamner la «persistance des lenteurs administratives dont le ministère de la Fonction publique est le principal responsable». Le Sudes exige ainsi du Mfp, «la mise en place dans les meilleurs délais, du dispositif de gestion dématérialisée des carrières pour abréger les frustrations et les souffrances de milliers d’enseignants». Dans la même dynamique, les syndicalistes veulent que «tous les points d’accord de février 2014 avec tous les avenants souscrits en 2015 et 2018» soient soldés.
Dans son document, le Sudes rappelle que «toute politique efficace d’emploi des jeunes, passe nécessairement par un système éducatif et de formation performant et adapté aux réalités». C’est un tel système, d’après cette organisation, «qui en retour, met à la disposition des structures économiques modernes, le personnel qualifié dont elles ont besoin avec des emplois décents et durables». Les syndicalistes restent convaincus que «sans la création de cette indispensable synergie, toute politique d’emploi, notamment des jeunes, risque d’être vouée à l’échec».