La drogue saisie entre juin 2020 et juin 2024 a été incinérée mercredi dans les installations de la cimenterie de Rufisque. Il s’agit d’importantes quantités interceptées dans la région de Dakar pour une valeur comprise entre 400 et 700 milliards de francs Cfa.Par Alioune Badara NDIAYE – 

D’importantes quantités de drogues, fruit des saisies opérées lors des deux dernières années, ont été incinérées mercredi, marquant la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues. De la cocaïne au haschich, en passant par le chanvre indien, ce sont des tonnes qui ont été réduites à néant dans le four 5 de la Sococim de Rufisque. La cérémonie, organisée par l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants, a été l’occasion pour le Commissaire Ndiaré Sène, directeur de l’Ocrtis, de revenir en détail sur ces saisies réalisées par les Forces de défense et de sécurité dans la région de Dakar. «Nous pouvons l’estimer entre 400 et 700 milliards de francs Cfa (…) La drogue ainsi incinérée couvre la période allant de juin 2022 à juin 2024. On ne peut pas comparer ça à l’année dernière, parce que l’année dernière, il n’y a pas eu de saisie. Mais par rapport à la précédente cérémonie d’incinération, les quantités sont beaucoup plus importantes», a relevé le directeur de l’Ocrtis. Il s’agit, selon lui, de produits en provenance d’Amérique du Sud, principalement la cocaïne, mais aussi de produits introduits à partir de la sous-région et d’autres produits localement.
Cette cérémonie, présidée par Alioune Aïdara Niang, Secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, s’inscrit dans le cadre de la célébration de la 37ème édition de la Semaine nationale de sensibilisation et de mobilisation contre les drogues (24 au 29 juin). L’édition de cette année porte sur le thème : «Prévention de l’usage de drogue et lutte contre le trafic : l’implication de chacun compte.» M. Niang, qui a représenté le ministre de l’Intérieur Jean-Baptiste Tine, est revenu sur l’importance de la mobilisation et de la sensibilisation pour mieux faire face aux trafiquants qui font recours de plus en plus à de hautes technologies dans leur entreprise. «Le Sénégal a décidé de prendre une semaine nationale pour communiquer davantage avec le public afin de lutter contre ce fléau», a-t-il noté.
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