RUFISQUE – Série d’expropriations avec le Pôle urbain de Diamniadio : Le Conseil départemental veut blinder Lac Rose et Daga Kholba

Le Conseil départemental ne veut pas que les problèmes notés dans l’installation du Pôle de Diamniadio avec son lot d’expropriations se répètent dans les futurs pôles à aménager dans le département. «Nous ne voulons pas que ce qui s’est produit à Diamniadio se répète avec le pôle urbain du Lac Rose et de Daga Kholba», a souligné mardi le président de l’institution, Souleymane Ndoye, ajoutant que pour «l’ensemble des aménagements qui se déroulent dans notre département, nous devons les prendre en compte». Lors de la session du Conseil départemental du mardi portant sur l’orientation budgétaire, le conseiller Alioune Souaré avait soulevé les problèmes des populations avec l’érection du pôle de Diamniadio ayant dépossédé agriculteurs et propriétaires fonciers. «Beaucoup s’étaient plaints en arguant que leurs terres ne faisaient pas partie de la surface légalement attribuée au pôle urbain, mais ils ont perdu ces espaces sur lesquels ils tiraient leur subsistance», expliquait M. Souaré. «Le décret instituant la délégation au pôle urbain date de 2013, alors que le Conseil départemental a vu le jour en 2014. Raison pour laquelle notre institution n’a pas pu faire grand-chose», a expliqué le président du Conseil départemental tout en affirmant que tel ne sera pas le cas pour les pôles à venir. «Le Conseil départemental sera en première ligne pour défendre les intérêts des populations», a-t-il ainsi promis. La session a été l’occasion de relever les différents problèmes d’ordre financier dont fait face le Conseil départemental, principalement dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Sous ce registre, M. Ndoye a réitéré son appel à l’Etat pour que le conseil arrive à la hauteur des compétences assignées. «Nous attendons de l’Etat une augmentation du fonds de dotation», a-t-il exhorté. Le président du Conseil départemental a par ailleurs annoncé la tenue d’un forum de trois jours dans le premier trimestre de 2018. «Une occasion pour le département de faire le plaidoyer pour la prise en compte des besoins des populations dans le cadre de la territorialisation des politiques économiques», a expliqué M. Ndoye.
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